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De St-Petersbourg au Lac Baïkal...
10 novembre 2006

1er Août

vers 1 heure du matin

On a dégotté un petit coin sombre, le coupe-gorge de Roissy, pour tenter de dormir un peu avant le décollage ( à 7 heure). Je ne réalise pas du tout que notre grand voyage commence, pour l’instant c’est seulement la suite de nos aventures après trois semaines de castrage de maïs tous les quatre. Simon et ses éternelles blagues à trois kopeks ( je me mets dans le bain…), Leny et son petit oreiller, Lucas et ses petites manies et moi, l’emmerdeuse de service. Simon écrit dans son « carnet »,une lampe frontale sur la tête, Leny affalé dans son duvet se plaint d’un courant d’air et Lucas apprend inlassablement le russe dans sa méthode téléchargée sur Internet. Je vais essayer de dormir bercée par le bruit des avions et des mélodieuses voix de Simon et Lucas qui s’obstinent à apprendre trois mots de cette obscure langue qu’est le Russe.

05h. Comme je l’avais prévu on est largement en avance mais comme dirait Simon le sage : « Mieux vaut être en avance qu’en retard ». Après une courte nuit de 2 heures passée sur le béton on a un peu des têtes de déterrés, j’imagine même pas nos têtes ce soir avec 2 heures de décalage horaire. Je commence à réaliser peu à peu que le voyage commence. L’aéroport, jusque là désert, se met à grouiller comme une grande fourmillière qui se remet en marche.

09h45. Avion Copenhague - Saint Petersbourg. « Jusqu’ici tout va bien, ce qui compte ce n’est pas la chute mais l’atterrissage ». Non, sans rire, on a facilement trouvé notre correspondance, l’aéroport de Copenhague est une sorte d’immense centre commercial mais pas le temps de traînasser, on a eu 45 minutes pour changer d’avion. Quant aux bagages, seront-ils là à l’arrivée ? Suspens…On est tellement inorganisés qu’on commence seulement à s’inquiéter de notre potentiel itinéraire en Russie et on n’est pas tous d’accord. Je pense qu’on va vraiment galérer pour acheter les billets. « L’aventure c’est l’aventure… ». On vient de remplir les cartes d’immigration, c’est plutôt complexe, j’espère que ça va passer. Ensuite il faut l’avoir toujours avec soi apparemment. Tout à l’air très compliqué au niveau administratif, j’espère qu’on n’aura pas trop de problèmes.

Fin de journée.

Houlà que de rebondissements tout au long de cette journée harassante. Arrivés à St Pet sans encombre, tous nos bagages intactes. Bus, métro, perspective Nevsky. C’est ici que commence la grosse galère. Des heures et des heures à errer avec nos sacs de 15 kilos à la recherche de l’auberge White night dans laquelle on a réservé trois nuits par Internet. On tente dans un premier temps de suivre les obscures instructions données pour s’y rendre par le site Internet. Instructions qui nous mènent dans des cours d’immeubles en ruine dans lesquelles on a bien failli rester coincés ne trouvant pas comment s’ouvraient les grilles…Bref, on est là, harassés, sur les nerfs, au bout du rouleau, quand soudain au coin d’une rue débouchent deux grand « i », « Can I help you ? ». En clair, deux jeunes « tourists’ angels ». Ils ont été vraiment géniaux, ils nous ont accompagnés dans nos recherches et au bout du compte on a découvert que notre « hôtel » est en fait un appartement au dernier étage d’un immeuble perdu au fond d’une cour. Je n’ai pas encore réussi à comprendre combien de locataires habitent ici, en tous cas, même si l’appart est plutôt bien, c’est assez étrange comme système. Il y a un mec un peu bizarre, Kyril, qui vit en permanence ici, il y a apparemment plusieurs chambres (la nôtre a 3 lits superposés), un salle de bain et une cuisine. En tous cas c’est en plein centre de la ville, dans une rue perpendiculaire à la Nevsky. On a pas eu le temps de voir grand chose au cours de notre errance mais la ville a l’air très belle,on n’aura pas le temps de tout voir. J’ai hâte que le voyage commence, je veux dire que même si St Pet semble être une ville passionnante, l’esprit de notre voyage c’est de bouger le plus possible et non de visiter une ville à fond comme je l’ai souvent fait. Demain on règle les problèmes genre enregistrement, achat des billets de train, puis on commence à visiter. Je pense qu’on va appeler un de nos contacts d’Hospitality club* ou qu’on va appeler le « i » qui nous a laissé son numéro. Rencontrer des russes est le meilleur moyen de comprendre ce pays et de l’aimer.

23h. Retour à l’appart. Les autres locataires ont l’air cool mais le truc c’est qu’evidemment la langue de communication est l’anglais et qu’en bons français que nous sommes, on n’est pas exactement bilingues…Du coup on ne comprend pas tout alors on s’exclut un peu pour l’instant. En fait c’est surtout qu’on est crevés. D’ailleurs, surprise !, on a un super lit, une couette, des draps tout frais : trop de bonheur !

*www.hospitalityclub.org : Site qui recense des milliers de personnes dans le monde entier prêtes à héberger gratuitement des voyageurs, ou simplement à les rencontrer pour faire visiter leur vile, discuter...

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Commentaires
B
Salut, "l’emmerdeuse de service"!))))<br /> C'était passionnant de lire ton blog. Well done! Ta manière de raconter fait sentir les impressions et sensations de votre voyage, c'est-à-dire elle plonge en plein dans le fil d'événements. Je me souviens ce mec étrange qui n'avait du tout l'air d'hôte cordial. Mais quand même je suis heureux de vous rencontrer grace à ce type. Vous étiez les seules jeunes Français j'ai croisé pendant mon petit boulot comme un "ange". Les vieux messieurs ne veulent que l'information precise sur la ville mais avec vous on peut juste baratiner. C'est un peu de la peine que vous n'avez pas réussi de regarder les nuits blanches mais vous êtes toujours wellcome en St-Pétersborg pour faire ça. Et surtout vouz devez visiter St-Pétersbourg en hiver pour faire des "vatroushkas" à Pavlovsk!)))<br /> Le "i" à la retraite, Dima.
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