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De St-Petersbourg au Lac Baïkal...
22 février 2007

12.08

    5h du mat’ ( heure locale) Gare d’Irkoutsk. Là pour le coup des touristes étrangers il y en a à la pelle, le lac semble être une destination privilégiée des touristes. On est tous un peu nostalgiques d’avoir quitté le train. On y vivait comme dans un petit cocon douillet sans contraintes. En plus c’est toujours comme ça mais c’est seulement à la fin qu’on a vraiment parlé aux gens. La « baleine » a voulu sympathiser avec nous, Julia la provodnitsa aussi (on lui a d’ailleurs offert des calissons ramenés de France). Ruslan et Galia se sont levés spécialement pour nous dire au revoir. On était tous un peu triste mais rien n’est encore fini. A peine sortis du train, on croise Tom, un anglais prof d’Anglais à Moscou, qui nous avait aidé à traduire le menu dans le train. Il va à l’île d’Olkhon, on hésitait à y aller mais comme il parle russe il pourrait nous aider à la station de bus pour savoir si en 5 jours on a le temps d’y aller (c’est à huit heures de bus puis il faut prendre un bateau). Cette île semble être vraiment belle mais on a aussi un peu peur de l’hébergement car a priori il n’y a qu’un village de pêcheurs, les autres touristes ont tous des tentes. C’est fou le nombre d’étrangers qu’il y a dans cette gare, depuis notre arrivée en Russie c’est le lieu où on a croisé la plus forte densité d’étrangers. En bons chauvins nous avons repérés plusieurs français ( cf sac Décathlon à fond la forme). Le choc culturel n’a donc pas encore eu lieu, c’est le moins qu’on puisse dire...

    Fin de journée. Un mot s’impose : WAOUW !! Nous avons finalement pris un taxi qui nous a emmené à la gare routière à six heure où grâce à Tom nous avons acheté des tickets de bus pour l’île d’Olkhon. Huit heures dans un bus tout déglingué, plein de flotte ( mes affaires sont pleine de boue) et de courants d’air. Le pompom étant qu’on a payé pour nos bagages alors qu’on les avait dans les pieds, le bus étant rempli de touristes avec des gros sacs c’était un peu l’anarchie...Bref, passons sur l’état du bus ça n’est pas passionnant. Les paysages étaient vraiment splendides. On a ensuite pris un bac avec le bus puis direction le village principal, et presque unique, de l’île : Khuzir. Les paysages traversés sur l’île sont magnifique et complètement désertiques, on croise même des chevaux en liberté.

    A peine arrivés dans le village une femme buryat nous harponne, Tom traduit pour nous : elle nous propose de dormir chez elle pour 150 roubles ( 5 euros) et 70 roubles le banya. Nous la suivons, nous entrons dans une petite cour fleurie, trois petite bicoques en bois y trônent, au fond un potager et une cabane ( nous apprendrons qu’il s’agit des toilette). Elle nous fait visiter une des maisons en bois : c’est très coquet, bien chaud (il y a une sorte de poêle qui chauffe le mur central) et propre. Il y a cinq lits, nous acceptons, Tom aussi. Galia, la femme qui nous héberge est très gentille, elle a un certain âge et semble vivre ici avec sa famille. Il y a une petite fille, Macha, et des adultes plus jeunes que Galia, ainsi qu’un gros chien et un chiot très mignon. Nous décidons d’aller explorer le village, on a l’impression étrange que tout est factice, qu’on visite un village d’autrefois, c’est très destabilisant. Toutes les maisons sont en bois, des chiens érrent dans les « rues » (en réalité les rues sont en terre, en l’occurence en boue vu le temps), les vaches sont libres de leurs mouvements et se balladent dans le village. A près avoir visité une sorte de « complexe touristique » (en bois rustique faut pas non plus exagérer le mot « complexe ») et y avoir pris un repas ( cher) nous décidons que l’ambiance colonie de vacances n’est pas du tout ce que nous recherchons et nous retournons chez Galia où le banya russe nous attend. Encore une nouvelle expérience ! J’y vais avec Lucas, Galia nous fait entrer dans une des bicoques ne bois, dans une des pièces nous enlevons nos vêtements puis nous entrons dans le banya. Il y fait très chaud, Lucas et moi avons du mal à en comprendre le principe ( vive la perspicacité !). Les autres nous l’expliquerons plus tard : il faut jeter de l’eau sur les pierres brûlantes, suer, se savonner puis se jeter des bassines d’eau froide sur le corps. En tous cas ça a fait beaucoup de bien après les 4 jours de train.

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